LA DENTELLE à L'AIGUILLE (suite)
Je vous avais promis certaines explications concernant la technique de la dentelle à l'aiguille:
Préparation pour une dentelle a l’aiguille:
Deux morceaux de tissu
Un dessin
Du plastique bleu
Bâtir l'ensemble et commencer la trace.
La Trace : C’est tracer, dessiner, délimiter, à l’aide d’une aiguille et d’un fil cassant, tout le long de la dentelle, avec un point de piqûre.
Ce point est le fil qui traverse les tissus. Passant « à cheval » sur les fils de trace," deux fils de même nature que celui qui servira à réaliser la dentelle"
Il entre et sort par le même trou de piquage. Il est provisoire.
La trace sert de charpente à la confection de la dentelle. Tout l’ouvrage va dépendre de ce fil.( autrefois elle était faite par la traceuse)
Celle-ci terminée, le travail du point peut commencer.
Le Point : Contrairement à la broderie, la dentelle se travaille pointe en l’air. La dentellière dessine ses mailles comme le dessinateur tient son crayon, afin que la main ne cache pas le trait qu’il dessine. Le bras a ainsi toute sa longueur pour tirer l’aiguille rectiligne.
La place des doigts est importante. Ils ont chacun leur fonction propre, ils déterminent la tension du fil, et la régularité des mailles.
Le travail est placé sur l’index de la main gauche pour une droitière.
Le pouce tient l’ouvrage sur le devant. L’annulaire la tient derrière. Le rôle du majeur est de bloquer le fil pour éviter qu’il ne se vrille et fasse des nœuds.
La main droite tient l’aiguille entre l’index et le majeur, comme une cigarette, le pouce maintenant le chas.
Entre les traces viennent : Le réseau, le rempli, les modes.
La Brode : Pour terminer, on exécute un point de brode (feston) que l’on fait courir tout au long de la trace et qui, en recouvrant celle-ci avec les points d’attache de l’ouvrage, va donner un léger relief au contour du dessin. Un crin de cheval y ait ajouté et contribue à la solidité de la dentelle.
Le Levage : Le travail achevé, il reste à dégager la dentelle de son support.
On glisse une lame de rasoir entre les deux épaisseurs de toile afin de rompre le fil de trace, ce qui permet de désolidariser la dentelle de son support provisoire.
L’éboutage : A l’aide d’une pince à épiler on ote tous les fils brisés qui restent pris dans la dentelle.
Le luchage : Le lustrage des remplis, s’effectue avec une pince de homard, (autrefois une dent de loup) afin de mettre en valeur le relief de la brode. Disons que c’est un repassage à froid.
Eh ! bien voilà ! vous savez tout ! Il n’y a plus qu’à prendre l’aiguille ! Mais il est quand même recommandé de prendre quelques leçons…
Je vous ai seulement donné , le principe de la confection de la dentelle à l’aiguille. Je vous assure que la pratiquer est aussi agréable que la dentelle au fuseau !
Avec une bonne base vous pouvez partir sur toutes sortes de créations.
Comme je le disais pourquoi ne pas mélanger les deux techniques ?
Voici un autre exemple que le collier: Les collerettes de "Belle de Nuit et Bleuet" sont aux fuseaux. Ainsi que les jupons du "Bleuet et Coquelicot"